Règles d'orthographe et de grammaire

Ça était ou ça a été ? - OrthographIQ

Plan de l'article

<red-tag-blog>L'erreur<red-tag-blog>

« Faire parvenir notre colère au directeur, <underline-red-blog>ça était<underline-red-blog> une tâche ardue. »

Maintenant qu'on a été exprimer nos revendications, il faut les mettre à l'écrit. Hors de question d'oublier la moindre faute, au risque de ne plus être crédible. Alors, écrit-on ça était ou ça a été ?

Une chose est certaine, ça aurait été plus pratique si vous aviez eu connaissance de ces formations en orthographe dès le début de votre carrière. Enfin, il n'est jamais trop tard, n'est-ce pas ? Venez suivre nos formations 100% en ligne pour éradiquer les fautes de votre quotidien.

Et n'oubliez pas le quiz à la fin de l'article pour vérifier si vous avez bien compris la règle d'orthographe !

<green-tag-blog>La solution<green-tag-blog>

Ça était ou ça a été ?

La règle d'orthographe

On dit et on écrit « ç'a été », forme élidée de « ce a été ». On parle d'élision parce que le « e » dans « ce » s'est effacé devant l'initiale du mot suivant, un « a ». Il a été remplacé par une apostrophe.

Dans la locution « ç'a été », la forme verbale est « a été ». C'est le verbe être au passé composé. On trouve donc l'auxiliaire avoir (conjugué à la troisième personne du pluriel), suivi du participe passé de être.

Le mot « ça » est l'abréviation familière du pronom démonstratif « cela ». On évite ainsi d'employer « ça » dans une langue soignée, qu'elle soit écrite ou orale.

La tournure « ça a été » est tolérée dans le langage familier. Par contre, « ça était » est incorrect, on le perçoit d'ailleurs dès lors qu'on l'entend, la formule ne sonne pas bien. Mais « c'était » est correct.

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<light-green-tag-blog>Un exemple pour tout comprendre<light-green-tag-blog>

« Ç'a été, ta réunion avec le chef ? » → Pour augmenter le niveau de langue sans paraître démesurément formel, on pourrait dire plutôt, par exemple, « Comment a été ta réunion avec le chef ? ».

<light-green-tag-blog>L'astuce pour tout retenir<light-green-tag-blog>

« Ç'a été » est l'abréviation de « ce a été ».

<light-green-tag-blog>En résumé<light-green-tag-blog>

De manière générale, les pronoms démonstratifs « ce » et « cela » sont équivalents.

Le pronom « ça » est l'abréviation familière de « cela ».

<black-tag-blog>Citations<black-tag-blog> 

Paroles d'écrivains

« J'ai eu, lorsqu'il s'est marié, un chagrin de jalousie très profond ; ç'a été une rupture, un arrachement! Pour moi il est mort deux fois et je porte sa pensée constamment comme une amulette, comme une chose particulière et intime. »

- Correspondance (1863), Gustave Flaubert, écrivain français

« Ce qui a été dur, ç'a été de me trouver dans la petite salle, avant l'audience, avec la mère de Greslou... »

- Le Disciple (1889), Paul Bourget, écrivain et essayiste français, membre de l'Académie française

« On a voulu, à tort, faire de la bourgeoisie une classe. La bourgeoisie est tout simplement la portion contentée du peuple. Le bourgeois, c'est l'homme qui a maintenant le temps de s'asseoir. Une chaise n'est pas une caste. Mais, pour vouloir s'asseoir trop tôt, on peut arrêter la marche même du genre humain. Cela a été souvent la faute de la bourgeoisie. »

- Les Misérables (1862), Victor Hugo, poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français

« Ç'a été un berger un peu loup, un pâtre un peu brigand : il y paraît bien à sa férocité d'empereur. »

- Port-Royal, volume I (1889), Charles-Augustin Sainte-Beuve, critique littéraire et écrivain français

« Y a pas eu d'alerte, rien. Pour aller, ça a été... »

- Le Feu (1916), Henri Barbusse, écrivain, homme politique, scénariste et journaliste français

« Il se posa comme chef de l'opposition. Ç'a été de tout temps, dans une monarchie, le rôle du premier prince du sang, qui groupe ainsi autour de lui les mécontents. »

- Œuvres diverses (1837), Honoré de Balzac, écrivain français

« Ç'a été le début d'une période effroyable. Plus rien ne pouvait passer. Nous sommes restés trois jours sans aucun ravitaillement. Nous n'avions pratiquement rien comme vivres de réserve. »

- Les Hommes de bonne volonté (1938), Jules Romains, écrivain, philosophe, poète et dramaturge français, membre de l'Académie française

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Publié le  
30/3/2023
 dans la catégorie :
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