Culture de langue

Les expressions idiomatiques françaises

Plan de l'article

Chaque langue porte une manière de voir le monde. Chaque langue est le reflet d'un patrimoine socioculturel. Chaque langue s'est enrichie au fil du temps d'images et de métaphores qui en font toute la saveur.

Le français ne fait pas exception et les expressions idiomatiques françaises sont légion. 

Une expression idiomatique, aussi appelée idiotisme, est une expression figée dont seul le sens figuré importe. Une expression idiomatique fait sens par son tout et non par le résultat de l'analyse mot à mot des éléments qui la composent.

Comprendre et utiliser les expressions idiomatiques françaises est un point clé dans l'apprentissage et la maîtrise du français. En voici une sélection, chacune accompagnée de sa signification.

Expressions idiomatiques françaises par thème

Animaux

Avaler des couleuvres : croire n’importe quoi.

Chercher la petite bête : regarder trop aux détails.

Donner sa langue au chat : avouer son ignorance et demander la solution.

Être à cheval sur quelque chose : être très strict sur quelque chose.

Être comme un coq en pâte : être choyé, très bien traité, être dans une situation très confortable.

Faire le pied de grue : attendre pendant longtemps à la même place en restant debout et dans la même position.

Faire un froid de canard : faire très froid.

Il y a anguille sous roche : il y a une mauvaise surprise qui nous attend.

Mettre la charrue avant les bœufs : faire les choses dans le désordre.

Mettre les points sur les i : clarifier.

Ne pas casser trois pattes à un canard : ne pas être extraordinaire.

Ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué : ne pas présumer trop tôt d’un succès incertain.

Passer du coq à l'âne : changer subitement de sujet.

Poser un lapin : ne pas aller à un rendez-vous sans prévenir la personne concernée.

Prendre la mouche : se vexer.

Quand les poules auront des dents : jamais.

Raconter des salades : raconter n’importe quoi.

Se sentir comme un poisson dans l'eau : se sentir à l’aise.

Tirer les vers du nez : amener quelqu'un à dire ce qu'on veut savoir.

Nourriture

Mettre son grain de sel : se mêler d’affaires qui ne nous regardent pas.

Appuyer sur le champignon : accélérer.

Avoir du pain sur la planche : avoir du travail à faire.

Avoir les yeux plus gros que le ventre : voir trop grand.

Avoir un cœur d'artichaut : succomber à l‘amour facilement.

Casser du sucre sur le dos de quelqu'un : critiquer quelqu’un en son absence.

Ce ne sont pas tes oignons : cela ne te regarde pas.

C'est du gâteau : c’est très facile.

C’est la fin des haricots : c’est la fin de tout, tout espoir est vain.

Compter pour du beurre : ne pas avoir d’importance.

Couper la poire en deux : faire un compromis.

Cracher dans la soupe : critiquer ce dont on profite.

En faire tout un fromage : complexifier inutilement une situation.

Être haut comme trois pommes : être tout petit.

Être le dindon de la farce : se faire avoir.

Être tout sucre tout miel : être très doux, agréable, aimable, l’être presque trop au point de paraître artificiel.

Faire chou blanc : échouer.

Faire son beurre : prospérer.

Il y a de l’eau dans le gaz : la situation est tendue.

Les carottes sont cuites : la situation est désespérée.

Mettre les bouchées doubles : accélérer le rythme.

Prendre de la bouteille : gagner de l’expérience.

Porter ses fruits : produire des résultats utiles.

Se faire rouler dans la farine : se faire avoir.

Tomber dans les pommes : s’évanouir.

Divers

Arlésienne : personne dont on parle tout le temps mais qu’on ne voit jamais.

Avoir le cœur sur la main : être généreux.

Avoir un poil dans la main : être très paresseux.

Calendes grecques : temps éloigné dans l’avenir et qui n’arrivera jamais.

C’est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : le détail supplémentaire qui rend une situation intolérable.

C'est la Bérézina : c’est la catastrophe totale.

C’est la croix et la bannière : c’est très compliqué

Changer son fusil d'épaule : changer d’avis.

Chercher midi à quatorze heures : compliquer les choses inutilement.

Coup de Jarnac : coup porté en traître, de façon tout à fait inattendue.

Couper l'herbe sous le pied : devancer.

Découvrir le pot aux roses : mettre au jour la supercherie.

Enlever les mots de la bouche : dire ce que quelqu'un d‘autre allait dire.

Être dans de beaux draps : être dans une mauvaise situation.

Être dans le coup : être au courant.

Être né de la dernière pluie : être naïf.

Être sur la sellette : être exposé à la critique.

Faire la grasse matinée : dormir jusqu'à tard le matin.

Fier comme Artaban : très fier.

Filer à l'anglaise : partir discrètement.

Jeter l'éponge : abandonner.

Joindre les deux bouts : arriver à finir le mois financièrement parlant.

Le jeu en vaut la chandelle : la chose dont il s’agit méritent les efforts que l’on fait.

L'habit ne fait pas le moine : il faut pas pas juger d’après les apparences.

Ne pas arriver à la cheville de quelqu’un : être bien moins bon que quelqu’un.

Ne pas y aller de main morte : y aller fort, avec beaucoup d’énergie.

Ne pas y aller par quatre chemins : être direct.

N'y voir que du feu : ne s’apercevoir de rien.

Parler à bâtons rompus

Pleuvoir des cordes : pleuvoir beaucoup.

Prendre avec des pincettes : considérer avec précaution.

Rire jaune : rire à contre-cœur.

Saint-Glinglin : jamais.

Sauver les meubles : limiter les pertes.

Se creuser les méninges : réfléchir intensément.

Se mettre martel en tête : se faire beaucoup de souci.

Se mettre sur son trente-et-un : s’habiller élégamment.

Se planter : se tromper.

Se tourner les pouces : ne rien faire.

Secret de polichinelle : secret connu de tous.

Tirer le diable par la queue : avoir des difficultés à subvenir à ses besoins.

Tomber dans le panneau : se faire avoir, faire preuve d’une trop grande crédulité.

Tomber de Charybde en Scylla : aller de mal en pis.

Travailler pour le roi de Prusse : travailler beaucoup en étant peu rémunéré.

Expressions idiomatiques françaises dans le vocabulaire professionnel

L’emploi de toute expression idiomatique française comme du vocabulaire professionnel est un risque. Ces expressions relèvent souvent du langage familier. Par conséquent, leur utilisation dans le cadre professionnel est à manier précautionneusement.

Parmi celles citées ci-dessus, les suivantes sont sans risque dans un cadre professionnel, même très formel :

  • mettre les points sur les i,
  • mettre son grain de sel,
  • arlésienne,
  • avoir le cœur sur la main,
  • calendes grecques,
  • découvrir le pot aux roses,
  • enlever les mots de la bouche,
  • être sur la sellette,
  • rire jaune,
  • tomber de Charybde en Scylla,
  • travailler pour le roi de Prusse.

Cela n'empêche pas qu’une expression idiomatique bien placée fera toujours son effet, et si par malheur vous vous trompez, vous aurez au moins appris quelque chose et saurez réutiliser cette expression à bon escient !

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Publié le  
30/6/2023
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